Arnaud Forestier

Arnaud est graphiste de formation, et ça se voit dans ses images !

Des images sculptées, ciselées, modelées de lignes impeccables, servies par une lecture de la lumière sans faille permettent à Arnaud d’exprimer ses émotions tant face à un paysage exceptionnel que dans une situation quotidienne.

Voyage à l’autre bout du monde, événement régional, pour Arnaud, tout est prétexte à l’image personnelle, à la série originale.

Les Confrontations 2012 permettront d’apprécier des noir et blanc uniques de cet artiste multi facettes, mais avant tout passionné d’image.

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 Les 10 questions « Conf’ » à Arnaud Forestier

Qu’aimeriez-vous nous dire pour vous présenter en quelques mots ?

Une citation de Depardon : « il faut aimer la solitude pour être photographe ».

Quel est votre parcours photographique ?

J’ai eu mon premier reflex argentique sur le tard, à 20 ans. J’ai commencé à m’y intéresser réellement durant mes études de graphisme. J’ai eu la chance d’avoir quelques cours théorique, de prise de vue et de labo. Ça m’a plu. Mais c’est à la suite de l’achat d’un LOMO Holga moyen format en 2006 que je suis vraiment tombé dedans. J’ai ensuite essentiellement pratiqué le moyen format argentique avec un Yashica Mat. Il m’a suivi dans de nombreux voyages… notamment en Australie, en Thaïlande et au Laos entre 2009 et 2010. Aujourd’hui, je pratique l’argentique et le numérique, mais j’ai toujours un gros faible pour le moyen format argentique.

Pour vous qu’est-ce qu’une bonne photo ?

Une photo que l’on regarde pendant 15 minutes sans pouvoir passer à une autre, que l’on décortique, que l’on analyse, pour finir par un : « pffffffffffff !! » mélange d’admiration, de respect et d’un brin de jalousie !

Comment naissent vos photos (prise de vue, traitement, impression) ?

Ça dépend bien sûr de la destination finale de la photo ou de la série. Sur le travail personnel, ça peut naître n’importe quand, sur n’importe quel sujet. Les seules choses importantes pour moi en général sont la lumière, l’aspect graphique et la sensation, l’émotion du moment. Ça peut vraiment être n’importe quoi : si la lumière et le moment me touche, je peux photographier un sac plastique au bord d’une route !

Qu’est-ce qui les inspire ?

Plein de choses mais j’ai toujours été attiré par les vieilles usines, les bâtiments désaffectés, les ruines, les hangars, j’ai toujours aimé traîner dans ces endroits, autant pour l’expérience sensorielle que pour les photos. Les paysages urbains, la nature simple et majestueuse, l’horizon, les ambiances inquiétantes, les yeux de Pauline, tout ça m’inspire beaucoup.

Quels sont les photographes que vous admirez ?

Michael Kenna, Andreas Gursky, Bernd et Hilla Becher, Edward Steichen, Willy Ronis, Ansel Adams, Diane Arbus, Marie-Laure de Decker… et plein d’autres !

Quelle photo aimeriez-vous réaliser ?

Le portrait de ma grand-mère, mais c’est trop tard…

Quels sont vos projets actuels ?

Je travaille une série sur le thème de l’eau et plus précisément sur les traces graphiques laissées par le passage de l’eau sur les berges lors des inondations de novembre 2011 dans ma région.

Qu’avez-vous envie de nous montrer lors de la prochaine édition des Confrontations ?

Cette série sur l’eau ainsi que mes photos de paysages majoritairement en noir et blanc.

Pour terminer, que vous évoque l’expression « confrontations photographiques » ?

Cela m’évoque quelque chose d’assez physique ! On sent qu’il va y avoir du sport et qu’il va falloir défendre ses projets ! Plus sérieusement, je crois que cela augure surtout d’un débat d’idées passionné, entre passionnés !