La Pinacothèque de Genève

La Pinacothèque de Genève se déplace à GEX le temps du festival.

 La formidable équipe qui anime la Pinacothèque de Genève n’a pas été « soumise » aux « 10 questions conf’ » comme nos autres invités, puisqu’il semble difficile de s’atteler à l’exercice de manière collégiale. Néanmoins, nous leur avons demandé de nous présenter en quelques mots ce qu’est la Pinacothèque, ses principes, ses artistes. Nous avons particulièrement apprécié leur contribution qui devrait être à n’en pas douter, une raison de plus de franchir les portes des Confrontations Gessiennes… Laissons-leur la parole :

La Pinacothèque de Genève

L’art pour toutes et tous, telle est l’idée qui préside à l’ouverture à Genève, en 1992, de la Pinacothèque. Le lieu démocratise l’art en permettant à tout un chacun d’emprunter l’une des œuvres originales de son fonds, toute l’année ou lors de son exposition-prêt annuelle, à la manière d’un livre à la bibliothèque. Pour enrichir sa collection, la Pinacothèque organise dans son arcade de la rue Montbrillant des expositions-ventes au cours desquelles l’artiste cède une œuvre à la Pinacothèque. Ces œuvres rejoignent le fonds, puis deviennent nomades à leur tour, voyageant et circulant au gré des envies et des coups de cœur. Au fil du temps, la collection s’étoffe d’œuvres aux techniques, supports et formats divers, et montre le travail des artistes d’ici ou d’ailleurs.

Afin de diversifier son fonds, la Pinacothèque accueille depuis plusieurs années des photographes, au nombre de douze à ce jour à avoir fait don de leurs œuvres. L’invitation au voyage en noir et blanc domine, avec les clichés nostalgiques pris aux confins de l’Europe par Gérald Assouline, un instant d’Afrique de Cyril Kobler autour d’un décor en toile, les photographies lumineuses ramenées par Jacques Berthet du Danemark, de Chine ou d’Inde, l’hommage vietnamien à Nick Ut par Jean-Pierre Grandjean, le regard de Mirjam Landolt captant la beauté d’un instant, et les images évoquant l’absence, points perdus entre l’œil et la mémoire, de Serge Pulfer.

Côté couleur, on trouve les gros plans très graphiques de coques de bateau ou de sols humides de Jean-Claude Allard, l’imposant Nid bleu de Nicolas Crispini qui met en valeur les lignes de force de cette construction et Jean-Jacques Kissling qui fait claquer les couleurs de la ville fantôme de Pripiat, près de Tchernobyl.

Plusieurs photographies sont travaillées : les portraits de femmes sur fond d’enveloppes d’Alan Humerose mêlent dessin et photographie et la réinterprétation du Pavot de Carol Ossipow le rend pratiquement abstrait. Clément Lambelet, par contre, s’attache à photographier ses sujets dans des situations improbables sans trucage ni retouche.


A la manière d’une véritable galerie d’art, la Pinacothèque de Genève exposera à Gex une remarquable sélection d’œuvres des artistes photographes qu’elle représente.

http://www.pinacotheque.ch/