Alexandra Frankewitz

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Copyright © 2016 – Alexandra Frankewitz

Des Aires…
L’habitat mobile – cabanes, caravanes, camions et autres structures nomades « non ancrées au sol » – est illégal en France. Hormis les gens du voyage, eux-mêmes soumis à de nombreuses contraintes, nul ne semble pouvoir faire le choix d’un habitat hors norme.
Parce qu’il rime avec fragile mais également avec indocile, le terme « mobile » est ainsi synonyme de non conformisme.
Le travail photographique d’Alexandra Frankewitz dresse le portrait d’hommes, de femmes et de leurs familles, ayant fait le choix d’une liberté revendiquée à l’opposé des ancrages urbains traditionnels, c’est-à-dire sédentaires. Ses images nous invitent à revisiter les concepts de territorialité, de propriété mais aussi du rapport à l’autre, que ses trop grandes différences ont de tout temps marginalisé. Assurément, Des Aires est un reportage social objectif doublé d’une démarche profondément humaniste…
Le projet, toujours en cours est porté par la photographe Alexandra Frankewitz et l’ethnologie Gaëlla Loiseau. Il permettra la réalisation d’un web documentaire.
Des Aires est soutenu par la Région Languedoc-Roussillon et la DRAC Languedoc-Roussillon.

 

  • Theo et Luna

Copyright © 2016 - Alexandra Frankewitz
http://www.alexandra-frankewitz.com

Les 10 questions Conf' à Alexandra Frankewitz

1

Qu’aimeriez-vous nous dire pour vous présenter en quelques mots ?

En quelques mots, je m’appelle Alexandra, j’ai 40 ans. Je me suis passionnée pour la photographie alors que je faisais des missions humanitaires en ex-Yougoslavie. Je n’avais pourtant pas d’appareil à l’époque et je ne faisais d’ailleurs pas de photos mais ces quelques missions m’ont donné le goût de l’Autre, de la rencontre et de la narration…

2

Quel est votre parcours photographique ?

Une année en Access Course en photographie et vidéo à l’Université de Portsmouth puis trois ans de BA (Honors) en photographie documentaire à l’Université de Newport au Pays de Galles.

3

Pour vous qu’est-ce qu’une bonne photo ?

Outre l’aspect technique, c’est une image qui doit pouvoir raconter une histoire.

4

Comment naissent vos photos (prise de vue, traitement, impression) ?

Je fais très peu d’images isolées, je ne me balade pas avec un appareil photo. Ça veut dire que presque toutes mes images font partie d’une série, d’un projet. Donc mes photos naissent d’abord d’une idée, d’un lieu que j’ai envie de connaître, d’un phénomène de société que j’ai envie de creuser. Ensuite vient la façon d’aborder le sujet et là commence une longue réflexion sur la manière produire les images.

5

Qu’est-ce qui les inspire ?

Ça dépend de beaucoup de choses…

6

Quels sont les photographes que vous admirez ?

Ils sont nombreux… Joseph Koudelka, Mary Ellen Mark, Eugene Richards, Chris Killip, Nick Dansziger…. Et bien d’autres.

7

Quelle photo aimeriez-vous réaliser ?

Je ne sais pas.

8

Quels sont vos projets actuels ?

Je viens juste de finir les préparatifs pour la sortie d’une édition de mon dernier sujet réalisé avec une réalisatrice sonore, « respiration portuaire », une déambulation poétique sur le port de commerce de Sète. Nous en avons fait une carte postale visuelle et sonore qui peut s’envoyer par la poste dans son petit coffret. Sinon je suis en train de faire des recherches pour mon prochain projet mais je vous en dirais plus lors du festival…

9

Qu’avez-vous envie de nous montrer lors de la prochaine édition des Confrontations ?

Je vais montrer un travail qui me tient très à cœur : « Des Aires » présente le quotidien de gens, des familles pour la plupart, qui ont fait le choix de vivre en habitat mobile (yourtes, camions, mobile-homes). Ils sont nombreux à être propriétaires du terrain sur lequel ils habitent mais s’en font pourtant expulser car l’habitat mobile est illégal en France.

10

Pour terminer, que vous évoque l’expression « confrontations photographiques » ?

L’expression m’évoque un face-à-face, un rapprochement photographique.