Cécile Baldewyns

Cécile Baldewyns

© Cécile Baldewyns 2016

Cécile Baldewyns expose rarement, même en Belgique où elle vit. Elle s’expose cependant quotidiennement sur les réseaux sociaux où sa production photographique est assurément prolifique, quasi quotidienne. Narcissique, forcément singulière, sensuelle, et troublante, telle est la photographie de Cécile Baldewyns, qu’elle semble laisser naître librement au gré de ses inspirations – elle parle d’improvisations – et par lesquelles elle distille quelques indices d’elle-même, parcelles pudiques et savamment choisies : elle ne se montre que rarement sans tronquer une part de son corps, sans le grimer d’un reflet de miroir brisé, d’un cadrage oblique, d’un flou assumé.
Cécile Baldewyns s’amuse de la gravité qui peut transparaître de ses poses alanguies, de ses mises en scènes dramatiques et des décors de friche ou de saltimbanque qui l’inspirent et qu’elle affectionne. Mais est-ce vraiment si simple ? N’y aurait-il pas dans ces centaines d’images bien autre choses qu’une règle du jeu à sens unique que Cécile nous imposerait à demi-mot ? N’y aurait-il pas derrière les scénographies et les danses tourmentées comme un journal intime, et comme la trace des sentiments ondoyants d’une femme créatrice…

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© Cécile Baldewyns 2016
http://www.cecilb-photography.com

Les 10 questions Conf' à Cécile Baldewyns

1

Qu’aimeriez-vous nous dire pour vous présenter en quelques mots ?

Auteur, compositeur, Interprète, je pense que ça résume bien mon univers.

2

Quel est votre parcours photographique ?

Je fais de la photo véritablement depuis 6 ans. Principalement des autoportraits. Autodidacte j’aime créer des ambiances et des mises en scènes.

3

Pour vous qu’est-ce qu’une bonne photo ?

Une photo riche en détails qui raconte une histoire. Une belle lumière conçue comme un tableau un bon équilibre des couleurs et des noirs et blancs et si ça fait réfléchir, j’aime bien 😉 Des images fortes, un beau cadrage ou pas ! Une bonne mise au point où pas ! Les pseudos erreurs de cadrage ou de mise au point sont souvent ce qui font de la photo une réussite dans sa dynamique et son originalité. Ma règle, c’est de ne pas suivre les règles.

4

Comment naissent vos photos (prise de vue, traitement, impression) ?

Souvent improvisation… un lieu, Je vois une lumière ou une composition. J’aime une certaine géométrie, une mise en scène ou composition. Pour la prise de vue je travaille seule avec un pied sans assistant.

5

Qu’est-ce qui les inspire ?

Mon état d’esprit, ma solitude, mes attentes, mes échecs. Mais également toutes sortes de sentiments que l’on peut éprouver par des rencontres artistiques ou pas. Un film, une musique, une expo, la météo !

6

Quels sont les photographes que vous admirez ?

J’aime beaucoup Araki Nobayoshi avec ses nus très crus mais poétique. Sinon j’aime les vieilles choses comme Man Ray ou Bourdin. Beaucoup de féminité finalement. J’aime beaucoup Hopper et Crowford.

7

Quelle photo aimeriez-vous réaliser ?

Je ne sais pas vraiment c’est toujours dans l’improvisation que j’ai des idées 😉 peut être justement des choses plus préparées.

8

Quels sont vos projets actuels ?

Un peu d’argentique, je n’en suis qu’au tout début mais je me suis confectionné un petit labo à domicile, bien sympa, juste pour la beauté du geste. Ca m’ouvre à d’autres aventures. Je travaille un peu au feeling, donc le but c’est de continuer en recherche et innover.

9

Qu’avez-vous envie de nous montrer lors de la prochaine édition des Confrontations ?

J’espère du nouveau, des choses qui me ressemblent (c’est un peu évident pour des autoportraits [rires]). Je veux dire des photos à la hauteur de la rencontre et de la confiance qu’on me fait. J’aurai aussi mon livre.

10

Pour terminer, que vous évoque l’expression « confrontations photographiques » ?

La rencontre de personnes partageant la même passion avec une approche différente, technique et artistique .
Plus ironiquement des gants de boxe ? j’espère que non 😉