Wim De Schamphelaere
Le vaste espace de l’Esplanade du Lac à Divonne les Bains accueillera l’une des plus spectaculaires exposition de la 4ème édition du festival des Confrontations Photo. Au-delà de ses spectaculaires assemblages panoramiques réalisés à Cuba et sur le continent Africain, le photographe belge Wim De Schamphelaere nous offrira un autre regard humaniste, une confrontation telle que nous les aimons : « J’imagine une ligne de spectateurs devant une photographie de la série « portrait villageois ». Une ligne d’yeux devant une autre, comme une pacifique confrontations où chaque combattant étudie son adversaire. Un échange de regards »*
Notre conscience voit plus que notre œil, les tableaux que Wim nous donne à voir sont le reflet d’une vision sensitive, sa capacité à capturer plus que ce qu’un objectif standard peut permettre de voir, le pousse à trouver une technique appropriée pour traduire sa vision. Pour Wim, il ne suffit pas de créer une photographie, il est nécessaire de l’imprégner d’une atmosphère et des gens qui l’habitent. « C’est vraiment de l’art quand tu es capable de photographier une vérité affreuse d’une manière merveilleuse (…) »*
Le travail de recomposition de l’image fait appel à tous ses souvenirs, ce qui explique pourquoi le contact humain est essentiel dans sa création.
Avant de faire une image, Wim tente d’approcher l’âme des gens, avec sincérité et amour. Pour lui, le moment de prise de vue est la conclusion d’un long moment vécu.
Wim se présente simplement. Quand quelqu’un lui demande quel genre de photographies il fait, il tire tout naturellement d’un tube de transport un rouleau de papier large d’un mètre et long de quatre et le déploie directement sur le plancher, il ajoute : « Le format d’exposition est d’un mètre cinquante de haut par huit mètres de long »…
*in « Wim De Schamphelaere, exchanging looks » par Cruce de Miradas, Arte al limite N° 55 – 2012