Alexandre Parrot
© Alexandre Parrot 2018
© Alexandre Parrot 2018
Les 10 questions Conf' à Alexandre Parrot
1 Qu’aimeriez-vous nous dire pour vous présenter en quelques mots ?
Passionné d’image, la photographie est autant pour moi un moyen d’expression que de découverte. Venant du monde du dessin, fan de cinéma, bd, peinture, sculpture… j’essaie de conserver ces inspirations diverses pour nourrir mon travail.
2 Quel est votre parcours photographique ?
Autodidacte et d’une forte curiosité, j’ai commencé à toucher à tout. Aujourd’hui je fais principalement de la photographie en noir et blanc, de paysage et nocturne.
3 Pour vous, qu’est qu’une bonne photo ?
Une bonne photo est une image esthétique bien sûr, ou un instant décisif… mais au-delà, cela doit raconter quelque chose. Des milliards d’images sont produites chaque jour, à mon sens on ne peut plus aujourd’hui se contenter de faire juste du beau.
4 Comment naissent vos prises de vues ?
La prise de vue se fait exclusivement en numérique et le traitement sur Photoshop. Mon travail étant un mix entre pose longue et assemblage d’images, la prise de vue consiste à récolter le maximum d’informations, le traitement à les révéler.
5 Qu’est-ce qui les inspire ?
L’envie de voir autrement, de redécouvrir le monde. L’appareil est pour moi un troisième œil donnant accès à une nouvelle perception du temps, de l’espace et de la lumière. Mes méthodes d’assemblage et de stacking ne servent pas à travestir la réalité mais au contraire à la révéler au-delà des limites photographiques habituelles.
6 Quels sont les photographes que vous admirez ?
Gilbert Garcin pour les histoires qu’il nous raconte, Diane Arbus parce que son appareil a été pour elle un outil de découverte utilisé avec une sincérité touchante, Stanley Kubrick pour son travail aussi fourni que méconnu, Steve McCurry pour l’impact iconique de ses images, etc…
7 Quelle photo aimeriez-vous réaliser ?
Impossible de n’évoquer qu’une idée, je pense à des tas d’images qui ont su saisir l’essence d’un sujet, d’un problème de notre époque : comme l’ours au milieu de sa banquise fondue, ou l’hippocampe accroché à un coton tige. J’aimerais réaliser des photos porteuses d’autant d’impact.
8 Quels sont vos projets actuels ?
Continuer sur cette voie en utilisant toujours plus les perceptions différentes offertes par la photographie, tout en inscrivant davantage ce travail dans une démarche tournée vers l’écologie et l’environnement.
9 Qu’avez-vous envie de nous montrer lors de la prochaine édition des Confrontations ?
Ma manière de capturer la nuit révèle le trafic au-dessus de nos têtes, à quel point nos activités laissent une trace visible où que l’on se trouve sur Terre. Ce ciel nocturne, symbole de rêve, de calme et d’éternité, est aujourd’hui zébré en tout sens par une effervescence aérienne et spatiale perpétuelle. Plus qu’un jugement, je cherche à inviter à la contemplation face à cette réalité.
10 Pour terminer qu’évoque pour vous l’expression « Confrontations photographiques» ?
Être photographe, c’est se confronter au monde : notre mode d’expression même nous impose de sortir pour créer nos images. Mais les occasions de confronter nos travaux aux autres sont trop rares. C’est cet aspect que je retiens.