Arthy Mad

Arthy Mad

© Arthy Mad 2018

On aime ? Qu’ils soient finalement deux à nous parler d’amour et de solitude…

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Arthy Mad© Arthy Mad 2018

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Les 10 questions Conf' à Arthy Mad

1 Qu’aimeriez-vous nous dire pour vous présenter en quelques mots ?

Je me consacre exclusivement à la création artistique depuis 2009. En 2014, l’image photographique devient mon médium privilégié. À elle seule, elle allie mes pratiques antérieures, le dessin, les arts plastiques, le théâtre, la mise en scène et l’image. Je me définis plus comme plasticien utilisant l’image que comme photographe. Je ne photographie pas ce que je vois. Je mets en scène ce que je suis, ce que je ressens, la façon dont j’appréhende le monde, les rapports humains, et l’imagine en tableaux photographiques, installations et performances. A chacun sa façon d’appréhender la vie. La mienne est résolument positive, créative et humaniste. J’ai envie de présenter le monde de façon ouverte. D’une manière poétique et décalée, j’ai envie d’inviter à rêver, à voyager, en laissant toute la place à l’imaginaire.

2 Quel est votre parcours photographique ?

J’ai suivi le cycle « Images Photographiques » proposé par le Centre d’Arts Plastiques et Visuels de Lille sur 4 ans. J’ai commencé à travailler sur le corps. Mes 2 premiers projets : Mon Corps a une Histoire (2014/2015) et Contours (2015/2016) récemment exposé à l’Émoi Photographique d’Angoulême, militent pour un corps « démocratique » dans lequel chacune et chacun puisse s’identifier. Fin 2016, la nudité cède la place à « l’installation photographique poétique et décalée » (mais n’y suis-je pas encore plus nu ?). La série « SOLO, voyage au cœur de la solitude », présentée aux Confrontations 2018, en est la dernière illustration. Le projet me met en scène au côté d’une « présence/absence » énigmatique et devient le départ d’une signature très personnelle.

3 Pour vous, qu’est qu’une bonne photo ?

A mon sens, une « bonne » photo répond à ces 3 critères :
– elle est techniquement « maîtrisée ».
– elle a un propos et dégage une émotion.
– elle ne raconte pas la fin de l’histoire et permet au visiteur de se l’approprier, d’en devenir acteur (et tant mieux si son chemin s’écarte de l’intention première de l’auteur).

4 Comment naissent vos prises de vues ?

Il y a d’abord la phase documentation, lecture, écoute, repérage, mise en scène, essais, recherche d’accessoires éventuels. Puis la Prise de vue proprement dite. Je travaille le plus souvent seul, sur trépied, et avec télécommande. J’utilise généralement une faible profondeur de champs, et il me faut être assez inventif pour que ma mise au point soit parfaite (j’utilise par exemple un pied de perfusion surmonté d’une tête de mannequin pour faire mes réglages). Pour la 3ème phase, je suis adepte du strict minimum de traitement possible (et surtout pas d’ajout d’effets).

5 Qu’est-ce qui les inspire ?

L’envie de partager, d’inviter à voyager. Mes propres questionnements sur la relation à soi, à l’Autre, aux Autres. Ce que je ressens personnellement, ce que j’observe, écoute, entends. Toujours de façon positive, et en couleur. C’est comme ça que j’appréhende la vie. La musique, la littérature et mon rapport particulier à la solitude font le reste.

6 Quels sont les photographes que vous admirez ?

C’est la question où l’on se sent généralement obligé de citer de grands noms de l’histoire de la photo. Je vais faillir à la règle et vous donner des noms de photographes contemporains dont le travail m’inspire particulièrement actuellement : Peter Zelei et ses mises en scène décalées ; Maria Svarbova et son graphisme particulier ; Claire et Philippe Ordioni et leur univers baroque ; Thomas Devaux et son processus créatif, entre photographie et peinture ; Sejkko (Manuel Pita) et sa façon poétique d’évoquer la solitude à travers sa série « Lonely Houses » ; Serjios (Serge Najjar) et son travail épuré sur l’architecture et les personnes qui la Vivent ; Claudia Masciave et son univers coloré et pétillant

7 Quelle photo aimeriez-vous réaliser ?

L’image la plus épurée, la plus sobre possible, tant au niveau de la composition, que de l’histoire qu’elle raconte. Celle qui amène le visiteur vers la poésie. Une Image Haïku…

8 Quels sont vos projets actuels ?

Je suis loin d’en avoir terminé avec cette présence/absence, ces robes et chemises d’antan, ce rapport à soi, à l’autre, aux autres… Solo est devenu délicieusement obsédant, comme faisant partie de moi-même, sans que j’en saisisse encore toute la signification. Bien au-delà de Solitude, SOLO parle d’Amour … Je ne suis pas sorti de l’auberge, et c’est tant mieux ! …

9 Qu’avez-vous envie de nous montrer lors de la prochaine édition des Confrontations ?

Montrer n’est pas suffisant. J’ai envie de vous inviter dans mon univers et que vous y fassiez votre propre chemin. J’ai imaginé Solo comme un voyage au cœur de la solitude, et, par extension, de l’Amour. Mon plus grand plaisir sera que chacune et chacun d’entre vous s’approprie ce voyage, quel que soit son rapport à la solitude et à l’Amour.

10 Pour terminer qu’évoque pour vous l’expression « Confrontations photographiques» ?

J’aime vraiment cette expression. Pour moi, elle évoque justement ce j’ai abordé précédemment : Mettre le visiteur et l’image en présence et provoquer une confrontation qui permettra de faire émerger une autre vérité que celle de l’auteur. Ces moments sont pour moi d’une richesse incroyable.