Les Enfants de Mada

Elvira et James Vil

© Elvira et James Vil 2018

Voici une confrontation qui nous tient tout particulièrement à cœur, tout d’abord parce que ses perspectives humanitaires sont une grande première pour le festival, d’autre part pour l’échange qu’elle va générer entre une classe de l’école Perdtemps de Gex et une école de Madagascar, enfin, pour le projet scénographique qu’elle nous permet de réaliser. C’est donc une expérience aussi tactile que visuelle que nous vous proposons pour cette 5ème édition grâce à James Vil et Elvira Bondurand.

https://lesenfantsdemada.org/

Cette expérience exceptionnelle sera, nous le souhaitons, une passerelle émotionnelle pour aller à la rencontre d’écoliers malgaches, comprendre leur quotidien et, plus largement, prendre conscience des enjeux éducationnels de notre monde. L’exposition de très grands formats retrace en effet le quotidien d’un village et de son école, situés à quelques dizaines de kilomètres au sud de Tananarive.
En marge de cette exposition centrale à la Halle Perdtemps de Gex, un studio photo sera installé, permettant au public de se faire photographier tout au long du week-end et de repartir dès sa visite terminée avec un tirage d’art sous passe-partout. Bien entendu, tous les profits de cette opération, seront reversés à l’association à but humanitaire « les Enfants de Mada » œuvrant pour cette école du bout du monde. Un rendez-vous incontournable cet automne à Gex…

© Les Enfants de Mada 2018

Les 4 questions Conf' à Elvira Bondurand & James Vil

1

Pouvez-vous vous présenter en quelques mots ?

Elvira :
46 ans, issue du milieu du Sport Automobile, je me mets à la photographie un peu par obligation quand j’ai rencontré James afin d’essayer de vivre notre relation en harmonie…
Nul n’est sans savoir que j’aime énormément les enfants. James a réussi à me faire aimer la photo, sa passion par ce biais. Maintenant j’aime les sublimer, c’est une nécessité.
James :
53 ans et une vie bercée par la photographie depuis l’âge de 15 ans.
Le plus beau cadeau : partager ma passion, mon métier avec la femme que j’aime.
La photographie est un métier solitaire et pouvoir partager des regards et voyager ensemble nous a permis de construire « Les Enfants de Mada » sans préméditation.

2

Pouvez-vous nous présenter le projet des Enfants de Mada ?

C’est simplement l’histoire d’une rencontre un été 2016.
En découverte et repérage à Madagascar, nous avons fait la connaissance de Véro Rasoa.
Au cœur d’un village, à une centaine de kilomètres au sud de Tana, la nuit tombait et cette femme est venue à notre rencontre pour se présenter, c’était Madame le Maire.
Il a suffi de quelques minutes pour que le courant passe et que nous échangions nos adresses Facebook.
Après, c’est toute la magie de la photographie qui a opéré.
En effet, on nous a proposé d’exposer aux Voies Off de Arles et à Uzès pour l’été 2017.
Comme il était inconcevable de gagner de l’argent sur la vente de nos photos des enfants malgaches, nous avons décidé de les vendre au profit de l’école du village dont Véro est le Maire.
Comment imaginer que cette opération allait rencontrer un tel succès auprès des visiteurs de nos expositions.
En guise de quelques stylos et crayons, nous avons fourni en matériel scolaire de quoi aider plusieurs centaines d’enfants de l’école d’Antsoatany.
Mais le plus important dans cette histoire, c’est l’aventure humaine que nous avons vécue lors de notre matinée au cœur de cette école, entourés de centaines d’enfants plus reconnaissants les uns que les autres.
C’est nul doute à cet instant que l’association “Les Enfants de Mada” est née.
Pas question d’en rester là, leur accueil, leurs remerciements furent si forts et sincères qu’il nous faut revenir, encore et encore.

3

À l’occasion de cette 5ème édition, un jumelage va être réalisé entre l’école de Madagascar que vous soutenez et une école de Gex.
Pourquoi ce projet ? Comment est-il né ? En quoi est-il important ?

Tout simplement car le Président des Confrontations photo de Gex, Olivier ROBERT est aussi fou que nous !! Ou comment dire, sur la même longueur d’ondes.
La photographie est une invitation aux voyages, elle permet de partager des émotions et quoi de plus génial que d’essayer de parler et présenter ce qui se passe dans une école, une classe à l’autre bout de la planète.
Nous sommes tous des êtres humains mais nous sommes tous différents, alors quand Olivier nous parle de cette idée d’aller à la rencontre d’une classe de Gex, nous ne pouvons que monter au créneau pour partager encore plus et faire en sorte que les enfants de Gex et ceux du village d’Antsoatany à Madagascar échangent et, peut-être, se sensibilisent et prennent connaissance de la différence de confort d’éducation.

4

Pour vous qu’évoque l’expression Confrontation dans le domaine de la photographie et plus largement dans celui de la création ?

L’expression « Confrontation » prend tout son sens avec les Enfants de Mada.
Nous pourrions évoquer des confrontations de valeurs, sans pour autant comparer ni opposer, mais apprendre les uns des autres.
Ce que votre festival va nous permettre c’est d’envoyer une image de nos écoles françaises à travers l’évènement photographique que nous allons préparer ensemble et cela grâce, nous l’espérons, aux photos de cette école Malgache que nous leur présenterons.
Confronter c’est accepter d’avancer, de regarder et de partager
What Else !