Olivier Louguet
© Olivier Louguet 2018
© Olivier Louguet 2018
Les 10 questions Conf' à Olivier Louguet
1 Qu’aimeriez-vous nous dire pour vous présenter en quelques mots ?
Vétérinaire en Guyane depuis plus de 20 ans, j’ai d’abord travaillé en forêt en tant que comportementaliste et pour des recensements de mammifères sauvages. Désormais, je travaille en cabinet mais je passe toujours le plus clair de mon temps libre dans la nature.
2 Quel est votre parcours photographique ?
La photographie m’a d’abord été utile pour documenter mes études. J’ai ensuite attendu longtemps après le passage au numérique pour réinvestir dans un réflex. J’adore passer du temps à observer paysages et animaux, essayer de repérer la petite bête discrète que personne ne voit ou l’instant ou la lumière et l’environnement se marieront pour un moment magique. La photographie s’est donc imposée pour partager ses instants et les garder en mémoire. Complètement autodidacte, j’ai acquis lentement les aptitudes à capter et à obtenir l’image que je voulais retranscrire.
3 Pour vous, qu’est qu’une bonne photo ?
Une bonne photo est une photo sur laquelle, sans m’en rendre compte, je vais m’attarder pour comprendre le photographe et sa démarche. Une bonne photo permet d’entrevoir ce qui a ému son auteur au moment du cliché.
4 Comment naissent vos prises de vues ?
Je pratique beaucoup la photo animalière en milieu sauvage. Je peux rester des heures à attendre le sujet pour obtenir un cliché. J’aime aussi beaucoup photographier les paysages quand la lumière leur donne une dimension particulière. J’apporte quelques corrections sur la lumière, le contraste et la densité pour finir par revoir la scène telle qu’elle est imprimée dans mon esprit.
5 Qu’est-ce qui les inspire ?
Une rencontre impromptue ou attendue et espérée, une lumière sur un paysage, un nuage qui lui donnera un côté dramatique. Pour cette série de photos par exemple, je recherchais à associer la lumière de l’aube alors que la plage est déserte et le passage quotidien de ces animaux exceptionnels que pourtant je côtoie depuis plus de 20 ans.
6 Quels sont les photographes que vous admirez ?
Fait du hasard, et c’est pour cela que je suis d’autant plus heureux de participer aux confrontations cette année, j’aime beaucoup le travail de Vincent Munier et son approche de l’animal dans son milieu naturel. J’affectionne aussi les paysages de Patrice Mestari qui m’ont beaucoup inspiré lors de voyages dans le Nord de l’Europe.
7 Quelle photo aimeriez-vous réaliser ?
Difficile à dire, cela change en fonction des occasions qui se présentent mais comme tout photographe vivant en Amérique du Sud, j’adorerais photographier un jaguar ou un puma en plein jour et en milieu relativement dégagé. La rencontre avec les grands félins reste toujours un moment inoubliable.
8 Quels sont vos projets actuels ?
Je n’ai pas de projets bien précis, Ils varient en fonction des saisons. Quelques voyages dans le Nord de l’Europe figurent à mon calendrier.
9 Qu’avez-vous envie de nous montrer lors de la prochaine édition des Confrontations ?
J’aimerais montrer des images de la Guyane que les gens n’attendent pas forcément, des images de moments privilégiés où j’ai pu me retrouver seul ou presque avec ces animaux exceptionnels dans un cadre exceptionnel mais aussi la fragilité de ces espèces qui ont pondu leurs premiers œufs sur ces plages bien avant que l’homme n’y pose le pied.
10 Pour terminer qu’évoque pour vous l’expression « Confrontations photographiques» ?
La possibilité de confronter ses images à la vue des autres, de pouvoir répondre aux interrogations qu’elles soulèvent mais aussi de rencontrer et découvrir d’autres inspirations, d’autres manières d’aborder la photographie.