Je suis né en 1973. J’ai toujours été attiré par l’image. Fils d’un peintre autodidacte et photographe, c’est tout naturellement que je me dirige vers la photographie lors de l’explosion du numérique. Ainsi, depuis l’achat de mon premier appareil photo numérique en 2004, je n’ai eu de cesse de progresser. Je me consacre à la photo de rue, de voyage ou animalière. Depuis maintenant 3 ans, je me suis tourné vers la photo d’architecture, recherchant sans cesse de nouveaux points de vue à immortaliser au cœur d’environnements urbanisés.

Ma pratique de la photographie a coïncidé avec l’apparition des forums sur Internet. Ce média m’a permis de progresser en y glanant des conseils, des avis, des critiques constructives. Ces forums ont nettement contribué à mon apprentissage de la photo.
En parallèle je me tournais vers les ouvrages des grands maîtres, cherchant à comprendre leurs images.
En 2008, j’ai participé à ma première exposition collective dans mon département (78). Le Salon de la photo de Neauphle-le-Château.
Au fil des ans ce rendez-vous m’était devenu incontournable. J’y participais chaque année. Apprenant à construire des séries et mettre en scène les clichés. Plusieurs prix ont récompensé mon travail.
J’ai également participé à d’autres expositions dont l’une d’entre elle m’a valu le prix du jury en 2012 à l’exposition Réflex Photo de Guyancourt (78).
En 2018, ma série des « têtes en l’air » a été retenue pour être vendue à la galerie La Place des Photographes en Arles.
En 2019, la ville de Maurepas (78) me convie en tant qu’invité d’honneur du salon d’Arts Maurep’Art.
Fin 2019, Guyancourt la ville dans laquelle je réside me consacre un mois d’exposition à l’Hôtel de Ville.
En ce début de 2020, je participe également à l’édition du numéro 13 de la revue participative Niepcebook sur le thème de l’architecture.
Et cet été 2020 de nouveau en exposition durant tout le mois d’août à La Place des Photographes en Arles.

Vaste question… La bonne photo est pour moi celle j’aurais aimé faire. Nous connaissons tous les règles académiques qui concourent à composer une photo, mais nous savons qu’il faut aussi savoir s’en affranchir. Il y a un côté très subjectif pour qualifier une photo. Le ressenti prend le pas sur la technique. Une bonne photo n’est pas universelle. Cependant le jugement d’autrui détermine la qualité d’une photo. Lors d’expositions les visiteurs représentent le meilleur baromètre. Si le public s’attarde devant votre photo, c’est qu’elle a attiré l’attention. C’est un premier pas vers une photo réussie.
Les photos de Raymond Depardon, notamment lors de son tour de France me font cet effet hypnotisant. Elles déclenchent en moi l’envie de les contempler sans m’en lasser. Et c’est ce que je souhaite aussi faire ressentir. Que les personnes s’interrogent, s’approchent des photos, s’en éloignent, en discutent, y reviennent. Une bonne photo fait parler ou au contraire appelle au silence. Mais en aucun cas elle ne laisse indifférent. Dire qu’une photo est bonne est un jugement très personnel.

La façon dont je réalise mes prises de vue diffère selon ce que je souhaite prendre en photo et les séries que je décide d’enrichir.
Je peux partir pour faire de la street avec un 35 mm en focale fixe.
Pour de l’architecture, je combine un 16-35 et un 24-105. Plus rarement j’utilise le 70-200.
J’affectionne tout particulièrement la nuit. C’est un moment privilégié. L’atmosphère y est différente, mon esprit est plus disponible pour la photo.
Lorsque je décide de faire un voyage, je procède à pas mal de repérages en amont sur Google maps, cherchant les coins intéressants à photographier. Je regarde aussi beaucoup les réseaux sociaux, notamment Instagram. L’idée n’étant pas forcément de faire les mêmes prises de vue mais d’y apporter ma touche personnelle. A travers un autre cadrage, ou un traitement différent.
La suite est très classique. Je compose mon image mentalement et attend le bon moment pour déclencher. J’essaye de composer le plus rigoureusement possible au moment de la prise de vue.
Je prends beaucoup de plaisir ensuite à retravailler mes photos. C’est pour moi une étape essentielle du processus de création d’une image.
Je joue essentiellement sur la luminosité et le contraste en les retravaillant par zones. Ce qui me permet de mettre en avant des détails que je considère essentiels à la photo. Soit car ils se trouvent à des endroits stratégiques de la composition ou pour qu’ils attirent le regard. Par le jeu de la lumière j’oriente le regard là où je veux qu’il se porte.
J’effectue également un travail de redressement surtout visible en architecture.
Que ce soit pour la couleur ou le noir et blanc, ma méthode de travail reste la même.
Et pour finaliser la photo, il faut un tirage de qualité la mettant en valeur…

Je suis citadin depuis toujours. Les grandes villes, les mégapoles m’attirent comme un aimant. J’adore me perdre dans les ruelles de Bangkok, déambuler au cœur des tours de Hong Kong, flâner dans les rues les moins connues de Paris.
En perpétuelle recherche de la vie qu’on ne nous décrit pas dans les guides touristiques. Je ne montre pas toujours d’humain sur mes images. La pose longue des photos de nuit évapore toute présence humaine.
Et si les corps sont absents de mes photos, leur présence s’exprime en intensité lumineuse. Le linge qui pend dans le vide, le rythme des fenêtres qui s’assombrissent et s’éclairent témoignent de la vie qui s’y déroule.
Sans être humain il n’est pas de ville possible. Les deux sont imbriqués, l’un prenant parfois le pas sur l’autre. Notamment dans les mégapoles où l’homme doit s’adapter à l’environnement qu’il a lui-même créé. Elles questionnent sur la démesure de ces environnements ultra urbanisés et la place occupée par l’être humain.
Parfois ces photos n’ont d’autre but qu’une recherche d’esthétisme, devenant initiatrices d’une vision plus abstraite de notre environnement.

Les photographes que j’admire sont des grands maîtres reconnus de la photo. Déjà évoqué plus haut, j’admire le travail de Raymond Depardon. Il n’est pas une de ses photos que je n’aime pas.
Steve Mc Curry me fait voyager à travers ses clichés. C’est un parcours photographique que j’envie tout particulièrement. Chacune de ses photos est un régal.
Willy Ronis également et sa vision de Paris.
Les noirs et blancs de Michael Kenna sont fantastiques.
Dans le domaine de l’architecture Stéphane Couturier ou Michael Wolf, qui a réalisé un gros travail sur Hong Kong, sont très inspirants.
On peut trouver de l’intérêt partout. Beaucoup de photographes m’inspirent aussi sur les réseaux sociaux.

Au-delà d’une photo, ce sont surtout des projets qui englobent la photo. Un tour du monde photographique par exemple. Mais qui n’en rêve pas ?
J’aimerais continuer d’explorer les grandes villes de notre planète. Shanghai, Singapour, New York, Chicago… Bref beaucoup de voyages en prévision…

Je continue mes séries en cours : « Look up ! », « Façades », « Animals in black & white » …
J’aimerais également prendre en photo les blockhaus de la seconde guerre mondiale qui jalonnent la côte Normande. Et même plus généralement le Mur de l’Atlantique. Ces blocs de béton peuvent être très graphiques. Ils sont aussi le témoignage de notre histoire. Ils sont voués à disparaître, grignotés petit à petit par la mer qui avance. Je souhaite en garder les traces à ma façon.
Je réfléchis également à construire une série avec des silhouettes dans notre environnement urbain. Jouer avec les ombres et les formes…

J’ai intitulé la série présentée ici « Look up ! ».
Regarder ce qu’on ne voit pas ou plus par habitude. Explorer les rues et lever les yeux vers le ciel pour voir notre environnement sous un nouvel angle. C’est cette démarche que j’ai débutée il y a presque 3 ans.
Tout est parti d’un voyage à Hong Kong où cette série a pris naissance. Tout naturellement, le réflexe dans cette ville pour un français, est de regarder en l’air ces buildings qui frôlent le ciel.
Cette série que j’ai voulu continuer à mon retour en France se décline la nuit. Les couleurs en deviennent parfois irréelles.
Magie de la pose longue qui laisse entrer la lumière où on pense qu’il n’y en a pas.
Libre à chacun de s’approprier les photos qui peuvent être vues dans n’importe quel sens.
Aujourd’hui, je continue d’arpenter les villes la tête en l’air partout où mes pas me portent…

Confrontation renvoie à l’image d’un face-à-face. Dans le cadre de cet évènement, il peut être à deux niveaux.
Tout d’abord confronter un travail photographique élaboré sur plusieurs mois ou années à un jury.
Derrière cette démarche, pour le photographe c’est une forme d’aboutissement. Cela signifie que le portfolio proposé est suffisamment abouti pour être jugé.
Le second niveau, une fois cette sélection passée et réussie est le face-à-face à venir avec le public.
Et l’intérêt de ces confrontations est justement la présence des artistes lors de l’exposition. Pour avoir déjà été présents lors de précédents évènements auxquels j’ai participé, la richesse des échanges avec les visiteurs reste pour moi un souvenir marquant.
Ces confrontations renvoient donc l’image de rencontres, d’échanges, de débats, le tout avec la bienveillance des gens réunis autour d’une même passion.
Que du positif…