Runeda

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© Runeda 2020

On aime l’esthétisme de cette narration où se croisent un homme et une femme en un monde surréaliste…

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© Runeda 2020

Les 10 questions Conf' à Runeda

1

Qu’aimeriez-vous nous dire pour vous présenter en quelques mots ?

 

Je suis photographe plasticien, j’écris des histoires en image.
J’ai ce besoin d’explorer et d’approfondir quitte à se perdre pour mieux se retrouver, raisonner et résonner.

2

Quel est votre parcours photographique ?

J’ai commencé à faire des courts métrages vers 12 ans avec un vieux caméscope hi8. A 16 ans, je poursuis mon exploration du cadrage avec la photographie argentique d’abord et ensuite numérique. Puis vient le temps des études, c’est alors que des bancs de la fac en histoire de l’art et arts plastiques, je me suis retrouvé devant un banc de montage. Le temps file et pendant 7 ans, je travaille comme monteur vidéo entre Paris et Montpellier. En 2014, j’éprouve un besoin de liberté créative, je décide alors de me consacrer exclusivement à la photographie d’art.

3Pour vous qu’est-ce qu’une bonne photo ?

Une composition que l’on retient, qui vous percute ou vous caresse, qui vous inspire ou vous interroge, qui laisse libre court à votre propre imagination. Une image qui vous donne l’envie d’y revenir.

4

Comment réalisez-vous vos photos (prise de vue, traitement, etc…) ?

 

Je définis un thème que je veux aborder, je me documente (beaucoup), j’écris et je commence à réaliser les croquis de compositions de mes mises en scène. Ensuite il y a la recherche de lieux, de costumes si besoin, la création d’accessoires (en plâtre, grillage, …). Une fois l’installation du décor faite, la prise de vue est très rapide.
Et selon la série, il y a aussi la création de textures qui font sens avec le sujet traité. Pour cela, je créé des tableaux de peinture abstraite que je superpose ensuite numériquement à mon travail photographique.

5

Qu’est ce qui les inspire ?


Mon histoire personnelle, nos émotions complexes difficiles à traduire, mes moments avec la musique, la littérature, la peinture, le cinéma.

6

Quels sont les photographes que vous admirez ?


Il y en a tellement ! Mais s’il fallait en citer quelques-uns, je dirais Sebastião Salgado pour ses compositions pleines d’humanité, Gregory Crewdson pour sa poésie nocturne, Storm Thorgerson pour sa musicalité, Julia Fullerton-Batten, Roger Ballen … Mais j’admire aussi nombres de peintres, de réalisateurs, de poètes…

7

Quelle photo rêveriez-vous réaliser ?

 

Je ne rêve pas vraiment mes photos, j’ai la chance de les réaliser une par une.
Je rêve surtout d’avoir le temps de réaliser toutes mes idées, de créer des univers cohérents qui se répondent entre eux sans être la même chose.

8

Quels sont vos projets actuels ?


Je mène toujours plusieurs projets en même temps. Je suis en train d’achever une série photographique de mises en scène pures et je continue le chapitre 2 du Moi–Peau : La frontière.
Je devais partir en Espagne pour une série photographique sur l’exil mais avec la crise du Coronavirus, j’ai dû reporter. J’ai donc entamé un autre projet que j’aimerais visuel et sonore cette fois, avec entre autres mes compositions photographiques, un récit poétique et un court métrage-photographique qui introduirait l’exposition. De quoi ça parle ? D’une chimère mi-homme mi-oiseau ayant perdu la mémoire…

9

Quelle série nous présentez-vous lors de cette édition des Confrontations Photo ?

 

« L’Enveloppe », le chapitre 1 sur 3 du Moi–Peau, une longue série photographique entamée en 2016. L’enveloppe est une métaphore de la peau. Elle est une partie de nous mais nous sommes bien autre chose que notre apparence ; nous sommes toute une histoire. C’est une fragile tenue sur mesure. Une fine paroi poreuse qui nous protège, qui se révèle ou bien se transperce. Notre enveloppe nous contient entièrement ainsi que nos émotions : comme un message ou une énigme. Ce travail questionne le concept psychanalytique du moi-peau de D. Anzieu sous forme de fiction narrative dans laquelle un homme et une femme s’entrecroisent, se trouvent, se soignent dans un monde mystérieux et chimérique.

10

Pour terminer, que vous évoque l’expression « Confrontations photographiques » ?

 

Etymologiquement, j’aurai tendance à penser à un face à face. Pour ma part, je viens discuter, échanger, découvrir, m’enrichir, partager avec le public et les exposants.