La Photographie est un moyen d’explorer mon environnement à travers le prisme de l’imagination. C’est un acte de création artistique, une nécessité.

Autodidacte. Un peu de photographie jeune, une reprise il y a de cela quelques années par le fait du hasard puis par le biais d’un photo club mais surtout une rencontre forte avec deux amis (avec qui nous avons fondé un collectif « Bulles d’Encres »). Cette étape a été très enrichissante (et l’est encore !) et m’a permis de me lancer dans des projets plus ambitieux et donc plus intéressants. Depuis j’ai eu la chance d’avoir accès à quelques festivals et expositions.

Émotion. Une bonne photo doit procurer de l’émotion pour celui qui la regarde.
Après chacun peut le décliner sous différents aspects en fonction de ses propres sensibilités. Il me semble que cela prévaut dans tous les domaines artistiques.

En ce qui concerne la réalisation des photos tout va dépendre du projet. Il y a donc une réflexion nécessaire avant la prise de vue en fonction de ce que je vais en « faire ».
J’ajouterais une petite remarque, une certaine « non-réflexion » au moment de la photo peut être intéressante. Ce vagabondage intellectuel m’est parfois nécessaire pour rebondir dans certaines séries ou en commencer de nouvelles. Je précise les guillemets car je suis persuadé qu’un projet se nourrit inconsciemment de ce que l’on peut voir, lire ou encore échanger. Il nait que lorsqu’il est prêt.
Je n’évoque pas le matériel qui n’est pas fondamental pour mon travail et somme toute très quelconque.

Mes sources d’inspiration, comme je viens de l’évoquer, sont les échanges que je peux faire avec les autres, l’actualité mais aussi ce que je peux glaner dans la peinture, la sculpture, la littérature…étrangement peu la photo.
Pour être inspiré, j’essaie de me détacher de ce qui existe déjà en photographie… c’est tentant de reproduire plutôt qu’imaginer quelque chose, mais le résultat est plus fort lorsqu’il vient de soi. Mes sources d’inspiration sont donc ailleurs. L’imagination est un fil directeur dans mes projets : elle me permet d’aborder des sujets sous un autre angle, je l’espère moins classique, plus personnel. Après je n’ai rien inventé !

Compliqué ! Me limiter à citer des photographes, aussi nombreux soient-ils, cela voudrait dire que les autres ne peuvent pas me « nourrir »…et il y en a tellement !
Je raisonnerais plutôt en série : j’admire des thématiques explorées par des photographes alors que d’autres ne m’inspirent pas. Le sujet et la façon dont il est abordé, sont donc pour moi plus les sources d’admiration.

L’idée de réaliser une photo « rêvée » sous-entend une certaine finalité dans la démarche photographique qui ne m’intéresse pas. Cela me semble fermer la possibilité d’évoluer, de toujours être à la recherche de nouvelles idées.

Je travaille plusieurs projets différents en même temps. Cela me prend souvent beaucoup de temps pour de nombreuses raisons notamment la réalisation des images dans des lieux ou des ambiances particulières mais aussi la « maturité » du projet dans le sens où l’idée originale évolue et se précise avec le temps.
Actuellement j’ai 4 / 5 projets qui gravitent autour du graphisme, de photographies mixées avec une autre technique ou encore sur la nature humaine.

« Black list » est une série qui témoigne des actions de l’Homme sur son environnement. Elle ne reprend que des animaux, certains symboliques de la destruction de la biodiversité, d’autres plus communs mais qui sont aussi en réel danger face à la pression grandissante qu’engendre notre mode de vie.
Là encore il n’y a rien de nouveau, j’essaie simplement par le traitement des images, les jeux graphiques de montrer des portraits isolés, sans le contexte naturel, d’animaux qui disparaissent. Une sorte d’inventaire métaphorique qui montre la fragilité de la vie à quelque niveau que ce soit, humain compris.
Après, une chose que j’ai apprise et qui me réjouit, est que chacun y perçoit sa propre interprétation en fonction de son vécu. Cela réserve toujours de bonnes surprises !

La chance de pouvoir échanger avec d’autres photographes et le public sur la photographie, notamment. Chacun apporte sa « pratique » et ce bagage culturel est riche. Comme je le disais, le regard des autres est toujours intéressant, je dirais même essentiel pour progresser.