L'École de photographie EFET à Paris

L’EFET est une école qui offre une expérience professionnalisante dans les métiers de la photographie, aussi complexes et riches soient-ils. Du laboratoire argentique aux imprimantes numériques, du studio au terrain, en passant par la post-production, la mise en page et l’histoire de la photographie… L’ouverture aux nouveaux moyens de s’exprimer, comme la vidéo, vient compléter les fondamentaux photographiques.
Les professeurs passionnés nous poussent, dans une ambiance chaleureuse, à toujours poursuivre nos objectifs…
Ainsi se présente l’école de photographie invitée des 6èmes Confrontations Photo.
Ce sont quatre photographes qui représenteront l’EFET en 2020 ; quatre visions contemporaines, féminines et enthousiasmantes : Ingrid Bailleul, Ambre Raimbault, Jihyun Midori et Kangrong He

https://www.efet.fr/ecole-de-photographie.html

Ingrid bailleul

C’est avec mon premier appareil photo compact, à mes 15 ans, que je prends l’habitude d’avoir presque toujours sur moi de quoi photographier mon environnement. Naturellement, je suis vite attirée par le reportage lorsque j’entre à l’école EFET.
Dans mes différents travaux, j’utilise la photographie pour garder des traces des événements et des émotions.Je m’intéresse alors, de façon complémentaire, à la thématique du souvenir. Je cherche, par une introspection, à mettre en lumière des bribes de souvenirs et à y faire face dans le but d’être en paix avec ma mémoire.
La série Chez Mamy Line a été réalisée comme une balade photographique pendant laquelle j’observais ce qui m’a toujours marquée sans le voir, dans cette maison où j’ai passé de nombreuses vacances. Ma grand-mère n’est pas encore un souvenir mais beaucoup de ses objets témoignent du passé. Sa maison aurait pu n’être qu’un antre de nostalgie, mais je m’y sentais toujours bien. Aujourd’hui, ma grand-mère a emménagé dans un appartement… Il reste les images.

Ambre Raimbault

Ambre Raimbault, née le 22 mai 1998 à Paris.
Après avoir obtenu un baccalauréat en section littéraire, c’est très naturellement que j’ai pris la voie d’un engagement professionnel photographique au sein d’une formation à l’EFET. Après 3 ans de construction professionnelle autour de l’image, une identité photographique a pu doucement se dessiner : celui d’un travail sur les corps, les identités, le vivant dans son ensemble.
« Chimères » est un travail qui s’est construit sur une réappropriation personnelle de ma propre identité, elle évoque des silhouettes en évanescence, des mirages, des chimères exultant d’un imaginaire. Les images regroupées dans ce travail interrogent la question d’identité dans un souci de pudeur et de douceur permettant à chacun.e.s de se nommer soi-même. Cette déambulation artistique a vu le jour après de nombreuses rencontres au sein de la communauté queer parisienne qui m’a redonné un souffle, et m’a offert de nouvelles libertés : celles d’être et de se représenter soi-même.

Jihyun Midori

Je m’appelle Jihyun PARK mais j’utilise plus volontiers mon nom d’artiste MIDORI. Je suis coréenne et j’habite à Paris. Cela fait déjà presque 5 ans que j’ai quitté mon pays pour vivre en France, où je me plais beaucoup. En Corée, j’étais danseuse dans une troupe professionnelle. Mais une succession de blessures et leurs séquelles m’ont poussée à quitter la scène. C’est ainsi que j’ai appris, et puis perdu, une façon de réaliser mon univers artistique. D’aussi loin que je me souvienne, ma décision de commencer à faire de la photo était impulsive. Après avoir perdu mon rêve
d’enfance, mon dynamisme a disparu. Je ressentais un grand trou dans mon existence, que rien ne pouvait venir combler. Avec la généralisation des appareils photo numériques, la photographie est devenue plus accessible. Un jour, en tombant sur mes photos, ma meilleure amie m’a recommandée de faire de la photo sérieusement. À ce moment-là, j’avais perdu toute confiance en moi. À défaut de croire en moi-même, j’ai décidé de suivre l’intuition de mon amie qui, elle, croyait en moi.
C’est ainsi que j’ai commencé mes études à l’EFET. Cela m’a librement conduit à une nouvelle manière de m’exprimer pour poursuivre la réalisation de mon univers artistique. Presque toute ma vie a été consacrée à l’art. Je souhaite que l’on se souvienne de moi comme d’une artiste qui suit ses rêves et qui s’efforce de développer une véritable oeuvre. Mon rêve est en train de se réaliser.
Le langage constitue le principal outil de communication humaine. Cependant, mon passé de danseuse m’a amenée à me sentir plus à l’aise dans l’usage d’expressions non-verbales pour communiquer. Même sans parole, je m’exprime au moyen d’une grande variété de mouvement, de gestes et d’expressions. Les traces laissées ici par les mouvements, peuvent être assimilés à des dessins inconscients, nourrissant un chaos fait de signes.
La signification du titre « Expression 2 » signifie aussi qu’il s’agit du deuxième d’une de mes séries d’oeuvres d’expression, mais cela implique aussi que pour moi, la photographie est ma deuxième façon d’exprimer mon univers artistique.

Kangrong He

Kangrong HE, photographe et production designer du cinéma, vit et travaille en France et en Chine. Ses expériences cinématographiques et sa création photographique se nourrissent en mélangeant les expériences ordinaires et abondantes du quotidien. Ses photos sont comme des moments de flottement dans le mouvement du monde. Elles capturent l’intimité et la sensibilité des corps dans les tourments de la vie. Elles dévoilent la mélancolie et la beauté par le minimalisme des situations. À travers ses images, Kangrong voit le monde. Quand les gens voient ses images, ils voient son monde sans elle, sans la notion de » je ». Alors une connexion est créée. Chacun peut les lire librement. Ses fragments personnels deviennent une part de l’expérience des autres personnes.
Memo of this Saha Wolrd, « Le monde Saha » signifie « la terre de l’endurance », où les êtres humains vivent toujours avec les changements infinis, et endurent les peines diverses. Les images sont un mémo, en grain argentique ou en pixel numérique, qui nous rappelle que l’endurance et l’imparfait coexistent toujours avec nous, et nous donne la chance de manifester la force de la vie. Le temps pur s’écoule, toutes les émotions émergées se dissipent. En apprenant à bien s’entendre avec notre imparfait et nos regrets, les êtres humains atteignent finalement la sérénité initiale et absolue.