Anne Métral
© Anne Métral 2024
Les 10 questions Conf' à Anne Métral
Qu’aimeriez-vous nous dire pour vous présenter en quelques mots ?
Je vis en région parisienne, je suis mariée, j’ai deux enfants et je suis passionnée par toute expression artistique.
J’ai très longtemps travaillé dans des domaines d’activité sans rapport avec l’Art.
Mais mon grand intérêt pour la photographie et la peinture est là depuis toujours et tient une place essentielle dans ma vie, pour exprimer ou recevoir ressentis et émotions ou pour se réapproprier une histoire de vie et la partager.
Quel est votre parcours
photographique ?
Mon parcours photographique commence lorsque j’étais enfant, curieuse et admirative des photos faites par mon grand-père entre 1930 et 1950, notamment au Maroc. Elles m’ont fascinée et donné très tôt envie de capter et traduire en images un souvenir, une ambiance, une histoire.
J’ai développé ma pratique photographique de manière autodidacte et je n’ai commencé à montrer mes photos que récemment, en exposant à Arles pendant les Rencontres photographiques en 2022 et 2023.
Pour vous qu’est-ce qu’une bonne
photo ?
Pour moi une bonne photo raconte un instant ou une histoire, elle exprime une émotion, elle parle.
Elle est bonne si elle est fidèle à l’intention de son auteur et si elle intéresse, interroge, touche, émerveille, de manière très personnelle.
Comment réalisez-vous vos photos (prise de vue, traitement, etc…) ?
Je réalise mes photos (avec un reflex numérique) lors de voyages, lointains ou pas, ou bien juste là où je vis, dans des lieux familiers, en observant ce qui m’entoure, ce qui m’inspire et en prenant du temps pour regarder et ressentir.
L’histoire se met en forme ensuite, de manière sincère et fidèle à un fil conducteur, avec l’aide du logiciel Lightroom, en respectant le ressenti présent lors de la prise de vue.
Qu’est ce qui les inspire ?
La beauté, la poésie, ou ce que je perçois comme tel m’inspire, ce qui demande souvent du temps pour m’imprégner des lieux, contempler, ressentir.
Je suis touchée par la beauté qui nous entoure, aussi bien dans des lieux remarquables que dans des endroits a priori sans intérêt et à des moments qui semblent anodins. Une photo donne de l’importance à un instant de vie.
Quels sont les photographes que vous admirez ?
Beaucoup ! En voici quelques-uns : Joël Meyerowitz, Saul Leiter, Dolores Marat, Bernard Plossu, Ansel Adams,…
Des peintres aussi m’inspirent comme V.Hammershoi, J.Vermeer, E.Hopper, W.Turner, M.Rothko,…
Quelle photo rêveriez-vous réaliser ?
Une photo qui à elle toute seule contient une chose et son contraire, les extrêmes, la force et la douceur, l’ombre et la lumière, la joie et la mélancolie. Elle parlerait ainsi de la richesse et de la complexité des émotions, et s’adresserait à tous.
Une photo qui comme un livre raconte une histoire, une expérience et transmet une émotion.
Quels sont vos projets actuels ?
Mon projet en cours porte sur des pays qui m’inspirent par leur côté sauvage, imprévisible, où les extrêmes se côtoient et où les éléments s’expriment avec force vers une beauté absolue (comme l’Islande, l’Ecosse, la Norvège, …), ceci avec un style un peu mystérieux et onirique qui mêle mon goût pour la photographie, la peinture, la littérature et la musique !
Quelle série nous présentez-vous lors de cette édition des Confrontations Photo ?
Cette série est une histoire de vie, qui part de l’absence, de la solitude et du temps long, et qui chemine lentement vers l’horizon et ses promesses, vers les rencontres, la légèreté et la vie.
C’est comme une poésie, qui parle des humeurs changeantes de la mer comme de nos propres humeurs. On y est face à l’infini.
Pour terminer, que vous évoque l’expression « confrontations photographiques » ?
Cette expression évoque la confrontation avec soi-même (oser parler vrai par le biais des images) et surtout la confrontation avec les autres (public et photographes) pour se rencontrer, partager, échanger et s’enrichir du regard des autres.
C’est pour moi une confrontation positive et porteuse !