Mélanie Challe

Mélanie Challe

© Nadine Jestin 2024

Série « Notre corps ne ment jamais »  © Mélanie Challe 2024

Les 10 questions Conf' à Mélanie Challe

1

Qu’aimeriez-vous nous dire pour vous présenter en quelques mots ?

Je viens de la danse, du langage corporel, c’est dans le mouvement, l’imperceptible que se traduit pour moi l’essentiel.
Mon travail tourne autour de deux grandes thématiques la nature et le corps, plus exactement le vivant et le corps en mouvement.
La fragilité respective de ces deux mondes qui nous entourent et nous constituent me fascine. Leurs interconnexions et résonnances se traduisent par des analogies et une sensibilité réciproque.
Mes images proposent un temps d’introspection voire une forme de méditation.
Je travaille avec différentes techniques photographiques anciennes et contemporaines, encre, gravure, son et vidéo.

2

Quel est votre parcours photographique ?

Autodidacte, j’ai découvert la photographie au collège au club photo.
Après des études de marketing, j’ai choisi de me lancer dans ma passion et je suis partie à l’étranger où j’ai assisté des photographes et exposé ma première série.
De retour en France, j’ai poursuivi l’assistanat et suivi diverses formations.
En 2020, j’ai été diplômée du master Artenact, une formation transdisciplinaire mêlant pratique artistique, action pédagogique et neurosciences.

3

Pour vous qu’est-ce qu’une bonne photo ?

Une photo qui m’émeut, m’interroge, m’offre un temps d’évasion, et suscite une émotion.

4

Comment réalisez-vous vos photos (prise de vue, traitement, etc…) ?

Chaque photographie part toujours d’une émotion intime profonde, j’aime bousculer mes perceptions en cherchant à faire un pas de côté nécessaire pour ouvrir de nouveaux horizons.
Je traite très peu mes photographies, j’ai besoin de présenter ce que je vois dans le viseur au moment de la prise de vue. Le choix du support a une part très importante dans ma démarche.

5

Qu’est ce qui les inspire ?

Mon inspiration se nourrit principalement de deux sujets : le corps en mouvement et la nature.
Des thématiques à l’exploration infinie. Mes lectures, mes rencontres, la peinture m’inspirent beaucoup.

6

Quels sont les photographes que vous admirez ?

C’est difficile il y en a beaucoup, je citerai la série le langage du sable de Lucien Clergue, le travail d’Aaron Siskind et sa recherche d’abstraction, les paysages minimalistes de Yamamoto Masa, les silhouettes d’Herb Ritts, les arbres de Bae Bien-U…

7

Quelle photo rêveriez-vous réaliser ?

Une photographie qui m’amène plus loin et me permette de découvrir une autre vision du monde.
Une image sensible qui se trouve à la frontière entre abstraction et figuration.
Les photographies réalisées sont pour moi des cadeaux.

8

Quels sont vos projets actuels ?

Je viens de terminer une série intitulée peau à peau que j’espère exposer prochainement.
Depuis quelques années, j’aspire à réaliser un livre regroupant ma série Chemin de vie (un travail sur les arbres) et mes calli chorégraphie (un travail d’encre de chine).

9

Quelle série nous présentez-vous lors de cette édition des Confrontations Photo ?

Je présente la série « Notre corps ne ment jamais », une installation qui associe photographie et son.
Dans cet ensemble de portrait de femmes d’âge et de nationalité différentes, j’ai voulu questionner des femmes sur leur relation au corps.
L’association du portrait et du témoignage sonore permet de dégager les rapports, conscients ou inconscients, entre l’intériorité de l’individu et son apparence extérieure.

10

Pour terminer, que vous évoque l’expression « confrontations photographiques » ?

En entendant l’expression confrontations photographiques je m’attends à voir une diversité de regard, d’écriture autour du médium de la photographie.
Une ouverture vers une pluralité de mondes sensibles.