Emmanuelle Burfin
© Emmanuelle Burfin 2020
Les 10 questions Conf' à Emmanuelle Burfin
Qu’aimeriez-vous nous dire pour vous présenter en quelques mots ?
Je suis arrivée tardivement à la photographie. La photographie de portrait est avant tout, pour moi, une rencontre avec mon modèle. Mon travail est nourri par mon expérience, comme, j’imagine, beaucoup d’artistes. Je fais des photographies simples, qui donne l’opportunité à celui qui la regarde d’y introduire son propre imaginaire.
Quel est votre parcours photographique ?
En 2011 j’ai suivi une formation courte à l’École des Gobelins, à Paris (PAO, Prise de vue). Rapidement j’ai loué régulièrement un studio photographique dans le 11 ème, et je me suis lancée, seule, avec un modèle et une maquilleuse.
L’acquisition d’un moyen format, en 2018 a profondément modifié ma technique. L’utilisation d’un 80 mm fixe, m’imposait un certain cadrage que j’ai conservé par la suite. Cette même année Photovogue Italia m’a ouvert un portfolio, dans lequel j’ai actuellement une trentaine de photographies. IconicArtistMagazine, également basé à Milan, m’a également ouvert un portfolio. J’ai une photographie qui a été exposée à la Smith Gallery au Texas.
Pour vous qu’est-ce qu’une bonne photo ?
La photographie que j’aurais eu envie de faire, peut-être…
Comment réalisez-vous vos photos (prise de vue, traitement, etc…) ?
Je ne fais que du portrait, en studio, ou chez moi, en utilisant soit un moyen format, soit un reflex. Donc je travaille comme déjà dit, avec un objectif 80 mm ou un 24/70 si j’utilise un reflex. Je travaille toujours en lumière artificielle avec un ou deux flash studio, des parapluies ou un modeleur. Je fais mes retouches moi-même, sur Lightroom puis Photoshop. Je les fais les plus légères possible.
Qu’est ce qui les inspire ?
Mon enfance, certainement. Le thème des deux sœurs est récurrent. Les images des magazines chez ma tante. Le cinéma des années 60… Enfin, la psychanalyse.
Quels sont les photographes que vous admirez ?
Les photographes que j’admire sont nombreux, souvent liés à la mode comme Steven Meisel, Miles Aldridge, et surtout Christian Tagliavini.
Quelle photo rêveriez-vous réaliser ?
Etonnamment des couleurs très vives, un peu à la manière de Ouka Leele que j’admire énormément.
Quels sont vos projets actuels ?
Je fais actuellement une série appelée « Introspection » dont le thème est la psychanalyse.
Quelle série nous présentez-vous lors de cette édition des Confrontations Photo ?
La série s’appelle « Sea Side ». Alors que ce mot porte en lui une promesse de liberté, cette série photographique restitue en réalité un huis clos au sein duquel les personnages vivent leurs affects. Le tableau au mur vient rappeler qu’il s’agit pourtant bien du bord de mer, mais celui-ci ne parvient pas à donner cette promesse de liberté, mais laisse les personnages au bord d’eux-mêmes.
Pour terminer, que vous évoque l’expression « confrontations photographiques » ?
Cette expression m’évoque la rencontre devenue possible avec l’imaginaire et la technique d’autres photographes. Une « conversation » qui vient enrichir mon propre imaginaire et mon travail. C’est donc une occasion formidable de rencontre et d’échange.