Alexandra Laffitte
© Alexandra Laffitte 2020
Les 10 questions Conf' à Alexandra Laffitte
Qu’aimeriez-vous nous dire pour vous présenter en quelques mots ?
Bonjour, je m’appelle Alexandra Laffitte, j’ai 38 ans, je viens de Toulouse et je vis, travaille à Paris. Je suis photographe spécialisée dans le portrait, le nu depuis 2015 après avoir entrepris des études photographiques à l’école EFET en reconversion.
Auparavant, j’ai travaillé dans un laboratoire photo durant une dizaine d’années.
Quel est votre parcours photographique ?
Depuis l’enfance, je suis attirée et passionnée par les métiers artistiques. Cela a débuté par la passion du dessin. Après un parcours scolaire général, je me suis dirigée vers un métier artisanal, la poterie et la décoration sur céramique puis par la suite les Arts plastique à Toulouse. Durant cette période, j’ai eu la chance de pratiquer en plus du dessin et la peinture, la photographie et cela a donné un nouveau tournant à ma vision artistique.
La photographie a pris un sens et un réel intérêt dans ma vie lors de mon activité professionnelle dans le laboratoire photographique.
En 2012, j’ai intégré l’école EFET pour une formation en reconversion.
J’ai obtenu le CAP photo en 2013 puis le CFE avec mention pour le thème d’exposition en juin 2015.
Pour vous qu’est-ce qu’une bonne photo ?
Je répondrai que sans me focaliser sur la partie technique, matériels utilisés, processus etc. C’est ressentir une vive émotion de joie ou de tristesse à l’égard d’une image. Un coup de cœur…
Comment réalisez-vous vos photos (prise de vue, traitement, etc…) ?
Actuellement, je travaille avec un boitier Canon 5ds. Toutes les séries sont réalisées en studio. Les lumières utilisées sont du flash et je shoot directement relié à Capture One lors de la prise de vue et je développe le fichier avec ce logiciel.
J’utilise Photoshop pour la retouche beauté.
Qu’est ce qui les inspire ?
La nudité est la place principale dans mon travail photographique.
Lors de mes études en Art plastique, je dessinai le corps humain à la mine de plomb à l’aide de photographies, peintures ou de modèles vivants.
Le peintre et dessinateur préromantique Pierre-Paul Prud’hon a développé cette fascination que j’ai pour le corps, la nudité chez l’homme ou la femme.
L’Art cinématographique en rapport avec le fantastique, l’horreur, l’animation m’inspire beaucoup avec une admiration particulière pour le cinéaste Tim Burton.
Quels sont les photographes que vous admirez ?
J’aime et j’admire le travail de Tim Walker, Erwin Olaf, Joël-Peter Witkin et Richard Avedon…
Quelle photo rêveriez-vous réaliser ?
C’est une question bien difficile à laquelle je ne peux m’engager car je réalise des projets en fonction de mon ressenti, une expérience, une envie. L’idée se présente et elle en devient une obsession jusqu’à sa réalisation.
Quels sont vos projets actuels ?
Actuellement, nous vivons une période exceptionnelle de « confinement ».
Les projets sont malheureusement suspendus mais il y a deux projets concrets que j’aimerais réaliser. La suite à venir…
Quelle série nous présentez-vous lors de cette édition des Confrontations Photo ?
Dans ce travail, le visage de chaque femme est dissimulé à l’aide de masques, d’accessoires, de maquillage pour mettre en évidence le corps, une position, une gestuelle anormale, une esthétique.
Le corps ancré met en évidence un membre, une empreinte et donc l’identification possible de ces femmes. Avec la morphologie de chaque modèle, je crée, j’adapte mon univers avec une certaine pudeur, noirceur et mélancolie.
Pour terminer, que vous évoque l’expression « confrontations photographiques » ?
Cela m’évoque un retour aux sources en tant qu’invitée, très heureuse et flattée de revenir après une exposition en 2014. C’est un lieu de rencontres photographiques exceptionnel et humain.