Martine Guillemain
Série « L’enfance de Sable » © Martine Guillemain 2024
Les 10 questions Conf' à Martine Guillemain
Qu’aimeriez-vous nous dire pour vous présenter en quelques mots ?
Je me suis intéressée à la photo quelques années après le décès de ma mère, en collectant ses portraits dans l’optique de garder une trace, un lien avec elle.
Par la suite, j’ai eu la chance d’être initiée à la photographie par mon oncle,
passionné par l’image et qui me prêtait ses boitiers. J’ai rapidement réalisé mes premiers portraits.
La photographie est ensuite devenue pour moi une nécessité.
Quel est votre parcours
photographique ?
J’évolue dans le secteur de l’audiovisuel depuis des années et travaille entre Paris et La Rochelle.
Je suis autodidacte, j’ai commencé comme assistante photographe, puis j’ai suivi plusieurs formations.
Mes premiers portraits mettaient en scène des artistes, danseurs ou comédiens.
J’ai également photographié des inconnus dans leur environnement au gré de mes rencontres, l’idée était de capter des moments d’intimité, d’abandon et parfois de solitude.
Ma série « l’enfance de sable » que je présente aujourd’hui a fait l’objet d’une réflexion autour de la mémoire et de la transmission.
Les images que je réalise sont pour moi l’occasion de questionner la fragilité de l’être, l’urgence de vivre face aux épreuves et au temps qui file.
Pour vous qu’est-ce qu’une bonne
photo ?
C’est une photo qui me procure de l’émotion et traduit l’intention du photographe.
Comment réalisez-vous vos photos (prise de vue, traitement, etc…) ?
Je pars d’une idée, je réfléchis à la forme et au traitement de l’image que je souhaite donner à mon sujet afin restituer au plus juste l’intention et l’émotion recherchée.
Qu’est ce qui les inspire ?
Je m’inspire de mon enfance, du chaos de ma vie, de la nature et de la richesse de mes rencontres.
Quels sont les photographes que vous admirez ?
Il y en a beaucoup, j’ai une culture très éclectique.
Je pense à Irving Penn, Sarah Moon, Saul Leiter, Masao Yamamoto, Donata Wenders….
Quelle photo rêveriez-vous réaliser ?
Celle que je ne n’ai pas encore faite.
Quels sont vos projets actuels ?
Je termine un travail sur « les vivants » initié dans le cadre d’un atelier à la Villa Pérochon.
Quelle série nous présentez-vous lors de cette édition des Confrontations Photo ?
Je présente la série « l’enfance de sable », inspirée par mes étés d’enfance et d’adolescence aux Sables-d’Olonne avec ma tante, après le décès de ma mère.
Ces images parlent de la mémoire, de l’importance de la transmission et de cet amour qui m’a liée à cette tante.
Ce qui m’a aidée à me construire au cours des différentes étapes de ma vie d’enfant, de jeune fille, puis de femme.
Pour terminer, que vous évoque l’expression « confrontations photographiques » ?
L’expression « confrontations photographiques » évoque pour moi l’ouverture au monde et la richesse de points de vue.