Carole et Denis FAVRE-BONVIN
Comme nous, vous tomberez à n’en pas douter sous le charme des paysages à pic et des « marines montagnardes » de Carole et Denis Favre-Bonvin, qui représenteront cet automne à Gex, aux côtés Alexis Gaillac, une nouvelle donne de la photographie alpine. Face à la dynastie Tairraz la « confrontation » s’annonce passionnante…
http://www.lumieresdesalpes.fr/sommaire.htm
© Carole et Denis FAVRE-BONVIN
Les 10 questions « CONF’ » à Carole et Denis Favre-Bonvin
Qu’aimeriez-vous nous dire pour vous présenter en quelques mots ?
Nous aimons nous définir comme « photographes de montagne », avant tout passionnés par notre région alpine et les sites magnifiques que nous aimons photographier. Nos photos sont ancrées dans la nature, nous sommes gourmands de paysages, de faune et de flore… «Nous» parce que nous travaillons ensemble, en couple, et cela constitue une particularité qui apporte à nos photos.
Quel est votre parcours photographique ?
Denis est avant tout un montagnard, aimant les longues marches et les retours tardifs. L’altitude est son domaine, le froid et la neige son univers. Carole a une approche plus contemplative, moins sportive, mais elle a baigné dans l’univers de la photo depuis son enfance. En unissant nos deux approches de la montagne et de la photographie on a trouvé à la fois une passion commune, une identité photographique et un mode de vie.
Pour vous qu’est-ce qu’une bonne photo ?
On se pose souvent la question… Concernant la photo de paysage nous dirions qu’elle combine sans doute une bonne qualité technique et un contenu émotionnel fort. Pour se différencier de la photo «classique», elle doit sublimer la réalité, lui apporter une dimension invisible à l’œil nu. Un paysage s’offre à la vue de façon brute, la bonne photo est celle qui en capte l’essence, par le choix du cadrage, de la lumière, de la saison, des éléments présents ou absents… vaste programme !
Comment naissent vos photos (prise de vue, traitement, impression) ?
Nous connaissons bien notre région, donc nous avons en tête tout une liste d’endroits que nous voulons photographier. Ce sont donc les saisons, la météo, et les commandes qui nous guident. Sur place c’est l’œil qui travaille (et les jambes !). Carole est plus spécialisée en paysage et en macro, Denis en grands mammifères et en endroits plus difficiles d’accès ou à fort dénivelé.
Le traitement, c’est le travail de Carole. Le but est de magnifier la prise de vue sans trahir la réalité de la nature. Nous essayons de ne pas donner prise aux accusations de « bidouillage » que subit souvent la photo numérique. Si un soleil est présent dans une de nos photos, il était là le jour de la prise de vue !
Travaillant principalement à partir de notre site internet, nous imprimons très peu, seulement à l’occasion d’expositions ou pour les commandes de particuliers. C’est un peu dommage, mais ce côté exceptionnel donne une certaine fraîcheur à notre regard sur les tirages.
Qu’est-ce qui les inspire ?
L’instant, la lumière, la couleur, une herbe, un œil de marmotte, un nuage… Tout peut être inspiration. Nous parcourons nos montagnes, avec une idée en tête (telle montagne, tel village ou animal, une fleur particulière), ou parfois juste pour le plaisir, et au détour d’un chemin on aperçoit le sourire sur le visage de l’autre, l’œil qui frise, on sait qu’on doit poser le sac et sortir l’appareil… et c’est parti pour quelques minutes ou plusieurs heures !
Quels sont les photographes que vous admirez ?
Au risque de paraître un peu « monomaniaque », nos références sont essentiellement des photographes de paysages et de montagne. Evidemment la dynastie Tairraz, mais aussi Mario Colonel ou Jean-François Haggenmuller pour la haute montagne. Patrick Di Fruscia pour sa gestion de la lumière et de la couleur, et Notre voisins suisse Olivier Seydoux pour la plénitude de ses photos.
Quelle photo aimeriez-vous réaliser ?
Ah, là on a une réponse toute prête, on s’en fait la réflexion à chaque sortie ! Un joli paysage bien sûr, un champ de fleur et un beau groupe de chamois qui batifole… s’il y a une petite cascade ou un joli coucher de soleil, on prend aussi ! Hors plaisanterie, nous n’avons pas de photo « idéale », la plus belle est forcément la prochaine, celle qui nous procure une grande satisfaction ou qui a du succès. Là aussi le champ des possibles est large, il y a plein de photos qu’on aimerait réaliser, il nous reste à les fixer…
Quels sont vos projets actuels ?
Continuer à alimenter notre passion et notre banque d’image par de belles sorties photos et la rencontre avec la nature. On a encore tant à explorer et à découvrir. Continuer et enrichir notre collaboration avec notre agence Naturimages et Alpes Magazine… et rencontrer toujours plus d’amoureux de la nature et de la photo lors de rencontres comme les Confrontations Gessiennes.
Qu’avez-vous envie de nous montrer lors de la prochaine édition des Confronta-tions ?
Pour nous cette question est toujours difficile… il faut faire un choix (paysages, animaux, fleurs ? couleur ou noir et blanc ?). On aimerait vous montrer tant de choses ! Il y aura donc des paysages, sans doute représentatifs des saisons en montagne, mais on ne vous en dira pas plus !
Pour terminer, que vous évoque l’expression « confrontations photographiques » ?
Confrontation d’idées, de styles, de points de vue, de techniques, de regards, d’émotions… On souhaite que la confrontation soit avant tout un échange, un partage, avec les autres photographes et avec le public… que du positif !