Sandrine Delage
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Les 10 questions Conf' à Sandrine Delage
1Qu’aimeriez-vous nous dire pour vous présenter en quelques mots ?
J’ai 44 ans, je suis originaire de Paris et de plein d’endroits différents.
Je suis génétiquement constituée de curiosité et de nomadisme.
Je me nourris de grands paysages comme de culture urbaine.
2Quel est votre parcours photographique ?
J’ai démarré par de la photographie argentique. Si je ne me suis jamais lancée dans l’école d’excellence du développement, cela m’a toutefois sensibilisée au cadrage et à la composition et donné envie d’apprendre à regarder.
J’expose depuis 18 mois seulement et je me considère comme une jeune photographe, je dois encore beaucoup travailler aussi bien techniquement qu’artistiquement.
3Pour vous qu’est-ce qu’une bonne photo ?
Henri Cartier-Bresson parlait de l’instant magique, qui vous procure un plaisir immense à capturer et à regarder.
La bonne photo vous émeut par sa lumière, sa composition, elle suscite l’envie de s’y transporter et sait transformer le spectateur en acteur de la scène.
4Comment naissent vos photos (prise de vue, traitement, impression) ?
Je ne dispose malheureusement pas d’assez de temps pour photographier, je le fais souvent dans l’urgence tout en étant un piètre reporter.
Dans mon quotidien, j’essaye de repérer des lieux et des moments propices à une idée que je vais essayer de mettre en œuvre ultérieurement.
En voyage, il y a la partie préparée avant le départ pour des sites incontournables, et la partie totalement improvisée et un déclic qui se fait par un sourire, une situation, une lumière particulière.
Le traitement est assez light, j’essaye d’être fidèle à la réalité de la prise de vue.
L’impression est un moment précieux où je redécouvre mes photographies.
Ensuite la photographie renaît sous les yeux du public.
5Qu’est-ce qui les inspire ?
Le graphisme attire mon œil, ainsi que les contrastes d’ombres et lumières.
6Quels sont les photographes que vous admirez ?
Mon Panthéon des photographes est vaste, j’aime beaucoup la photographie humaniste (Ronis, Boubat, entre autres) mais je suis particulièrement admirative du travail des photojournalistes toutes époques confondues, et actuellement Eric Bouvet avec son travail à Kiev cet hiver.
7Quelle photo aimeriez-vous réaliser ?
La prochaine !
8Quels sont vos projets actuels ?
Je travaille sur une nouvelle série qui tente de réconcilier l’humain et la ville, s’intitulant PARVI (e) S.
9Qu’avez-vous envie de nous montrer lors de la prochaine édition des Confrontations ?
Je vous emmènerai dans un lieu étonnant qui fait perdre nos repères et réveille nos sens.
10Pour terminer, que vous évoque l’expression « confrontations photographiques » ?
Confronter c’est aussi recenser et rapprocher.
Ce festival offrira un beau panel de la photographie contemporaine et permettra aux auteurs novices comme moi de rencontrer des photographes expérimentés avec d’autres approches techniques, des sensibilités et des sujets variés.
J’ai également hâte de partager mes photographies avec un public d’enfants qui ont une curiosité naturelle et souvent des questions très pertinentes. Leurs yeux peuvent percevoir des détails que les adultes ne savent plus discerner.
Enfin, rapprocher les continents à travers nos photographies sera aussi une belle expérience et je vous remercie me permettre de la vivre avec l’ensemble des Confrontations Photo.