Gérard Staron
Les 10 questions Conf' à Gérard Staron
Je suis né en 1962 à Alger. J’ai grandi en France entouré des œuvres de mon grand-oncle Henry Caillet, peintre de la première moitié du 20ème siècle.
Pratiquant occasionnel en argentique, c’est avec le numérique que j’ai pu maîtriser toute la chaîne de production d’une image. Fin 2013, j’ai décidé de m’investir totalement dans la photographie. J’ai participé en 2014 et 2015 à de nombreuses manifestations.
Une photo dont il ressort une émotion, qui incite à la réflexion, voire les deux à la fois.
D’une idée suit une réflexion sur le moyen de la mettre en œuvre (lieu, technologie à employer…). Il ne reste plus ensuite qu’à produire les images. Mais au fur et à mesure que la série avance, de nouvelles idées apparaissent, faisant évoluer la série.
Je travaille sur le temps sous toutes ses formes : le temps qui passe, l’oubli, la nostalgie, le non-retour et les inquiétudes que génère ce sentiment d’une existence brève à l’échéance certaine. En corollaire, les thèmes autour de la dégradation du monde, environnementale et sociétale, me touchent beaucoup.
Pour n’en citer que quelques-uns, il a d’abord eu Mickael Kenna pour le coté épuré de ses images et Sebastia Salgado pour l’atmosphère de ses images. Et puis les thèmes que je traite m’ont permis de croiser les images de John Batho, Harry Gruyaert ou Bernard Plossu (pour ces couleurs en tirage Fresson).
Une image alliant esthétique, sensibilité et réflexion…
Une série autobiographique et un projet sur les dérives et le retour en arrière des modes de pensée, intitulé : » La croyance, le doute et la preuve « .
Tout dépend de l’état d’esprit dans lequel je serais dans deux ans…
Bien que le terme semble guerrier, il évoque pour moi la diversité des regards, une complémentarité plutôt qu’une opposition.